La luxation médiale
de la rotule est une pathologie fréquente chez les petites races
et généralement d’origine congénitale, bien
que son mode de transmission ne soit pas clairement établi. Elle
se traduit par une position anormale de la rotule qui est en position
médiale, hors de la trochlée (articulation dans laquelle
un os roule comme une poulie que lui présente l’os adjacent).
Elle peut être intermittente ou permanente, réductible
ou non selon le degré de gravité.
Symptômes
On remarque une boiterie
intermittente avec le membre qui reste fléchi et une démarche
du chien sur trois pattes.
On distingue trois stades
possibles de l’affection selon la facilité de remettre
la rotule en place et la gravité des symptômes :
• Stade 1 : réduction
facile.
• Stade 2 : réduction plus difficile et amorce d’une
déviation médiale de la crête tibiale.
• Stade 3 : luxation permanente et boiterie sévère
et permanente.
Traitement
Il dépend de l’étiologie
et du stade d’évolution. En dehors d’un traumatisme,
cette affection peut être le résultat d’un défaut
d’aplomb des os de la cuisse et de la jambe ou, la plupart du
temps, simplement congénitale.
En pratique, il y a lieu de distinguer entre deux cas possibles :
• La luxation spontanément
réductible
L’intervention chirurgicale
n’est pas nécessaire mais il faut savoir que des complications
peuvent survenir à long terme et, notamment la rupture des ligaments
croisés ainsi qu’une évolution possible vers l’arthrose.
• La luxation irréductible
L’intervention s’impose
et, s’il s’agit d’un chiot en croissance, elle doit
être précoce pour éviter que les forces qui agissent
sur le tibia et le fémur ne les déforment et provoquent
un déplacement médial de la crête tibiale afin d’obtenir,
au final, une rotule stable sans contrainte excessive.
©O. B.
Cet article vétérinaire
a été lu et approuvé par le Dr
Philippe Pierson, co-auteur du Guide pratique de l'Elevage canin paru aux Éditions Fontaine.